Les 6èmes Résonances de mai : 18, 19 et 20 mai 2001
Stage : musiques d'aujourd'hui Stage d'initiation en trois pôles en collaboration avec le Conservatoire Municipal de Musique de Bussy
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De quoi parle
t'on? (quelques définitions) Musique - (n.f.) Art de combiner des sons d'après des règles variables selon les lieux et les époques ou d'organiser une durée avec des éléments sonores. Acousmonium - (n.m.) Type particulier d'« orchestre de haut-parleurs » destiné à la projection et à la spatialisation du son, conçu par François Bayle (INA-GRM) et réalisé par Jean-Claude Lallemand en 1974. L'acousmonium est constitué d'un nombre très variable de haut-parleurs (de quelques paires à plus d'une centaine) ou « projecteurs de sons » (Bayle), de caractéristiques et de colorations harmoniques différentes, contrôlés par un « directeur du son » à partir d'une console spéciale. L'originalité d'un tel dispositif est de démultiplier les deux seuls canaux d'une modulation stéréophonique placés à l'entrée de la console sur 8, 12, 16, 24 canaux de projection (ou plus), assignés à des sorties directes et commandés individuellement par autant de potentiomètres et de systèmes d'égalisation. Ces canaux correspondent chacun à un ou plusieurs haut-parleurs, placés à des endroits déterminés par les conditions acoustiques du lieu et par les stratégies artistiques choisies pour la « mise en espace » des oeuvres. Musique électroacoustique - (n.f.) Terme généralement adopté vers la fin des années 1950 pour désigner indifféremment les oeuvres de musique concrète et électronique, dont les techniques avaient fini par fusionner. Jean-Charles François a donné de la musique électronique cette définition très générale, qui s'applique mieux encore à l'électroacoustique : « [...] toute musique dont les sons auront été à un moment donné électricité, et transformés en événements auditifs au moyen d'un haut-parleur ». Musique concrète - (n.f.) Précurseur des musiques électroacoustiques, la musique concrète n'aurait pu exister sans l'invention de l'enregistrement sonore. Elle puise ses matériaux dans le « total sonore », sans établir de discrimination a priori quant à la nature des sources. Tous les sons, quelle que soit leur origine, sont susceptibles de participer à une organisation musicale. Ces matériaux, ces « objets sonores », d'origine acoustique ou électronique, sont préalablement enregistrés, puis traités, montés, mixés (on remarquera les analogies avec les techniques cinématographiques) et « orchestrés » en studio, à l'aide d'une technologie en constante évolution. La mise en oeuvre de ces morphologies complexes, très éloignées de la note de musique, exige des nouvelles stratégies de composition et des choix formels fort différents de ceux qu'enseigne la tradition instrumentale. Cette méthode de composition originale va du concret (matière sonore brute) vers l'abstrait (structures musicales) (d'où l'expression musique concrète), à l'inverse des réalisations instrumentales, qui, se fondant sur des concepts (abstraits), aboutissent à une exécution sonore (concrète). Cette musique est aussi dite concrète parce qu'elle est réalisée directement sur support matériel, sous la forme d'un enregistrement, d'une « sono-fixation » (M. Chion), de la même manière que l'est l'image visuelle sur une toile, un film ou une bande magnétique. Musique électronique - (n.f.) À l'origine, musique dont le matériel sonore n'était pas préenregistré, mais obtenu uniquement par synthèse au moyen de générateurs de fréquences. Ce matériel était alors enregistré sur bande magnétique et subissait des manipulations diverses et complexes comme le souligne Herbert Eimert l'un des pionniers de ce genre. De nos jours, les synthétiseurs, les tables d'ondes et l'ordinateur ont remplacé les primitifs oscillateurs, permettant la création de sons et de textures beaucoup plus complexes, ce qui faisait cruellement défaut aux premières oeuvres du genre. Informatique musicale - (n.f.) Utilisation de l'ordinateur et des langages informatiques pour la conception de programmes destinés à la composition musicale, à la synthèse et au traitement du son. L'informatique a donné au musicologue un outil d'investigation et d'analyse d'une puissance inconnue jusque-là. . |